Maîtriser la qualité microbiologique de l’eau tout au long de la chaîne de transformation agroalimentaire

L’in­dus­trie agroa­li­men­taire est parti­cu­liè­re­ment exigeante sur la qualité d’une eau aux usages multiples dont elle est par ailleurs une grande consom­ma­trice. L’enjeu est double : garantir la qualité micro­bio­lo­gique et opti­miser le cycle de l’eau en s’ap­puyant sur des procédés de désin­fec­tion spéci­fiques, adaptés et complé­men­taires.
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Accroître l’activité sans impacter l’environnement : le défi du recyclage des eaux usées

Inscrite dans la logique d’économie circulaire du groupe SARIA, le projet relève d’une double exigence : réduire l’impact environnemental et garantir à la fois la pérennité et l’accroissement de l’activité. Or, l’augmentation de la production suppose des volumes de rejets plus importants, soumis à autorisation préfectorale. En outre, la station d’épuration de la zone avait atteint le niveau maximum de ses capacités de traitement des charges polluantes.

Mais dans ce contexte, comment recycler de l’eau de STEP (STation d'EPuration des eaux usées) traitée pour des usages techniques tout en garantissant une qualité d’eau, exempte du moindre risque de contamination des salariés et de l’environnement ? Par ailleurs, le retraitement de l’eau supposait de pouvoir rejeter des volumes supplémentaires. Une démarche encadrée par la convention, signée avec la communauté de communes, et validée par l’administration de tutelle.

Le retraitement des eaux en container : une spécificité BWT, la proximité en plus

Le projet est né d’une réflexion ouverte et d’un objectif clairement affiché : bénéficier du plus haut niveau de rendement avec la meilleure qualité d’eau possible. En d’autres termes, il s’agit de préserver le rendement maximum de l’installation entre le m3 entrant et le m3 sortant.

Le besoin de retraitement des eaux de STEP s’est imposé dès 2016. Fondé sur l’utilisation technique des eaux recyclées, il permet d’envisager une réutilisation à hauteur de 50 % des volumes globaux de consommation d’eau du site. Son installation dans un container répondait en outre aux enjeux d’implantation et de rapidité de mise en œuvre.

« Nous attendions avant tout une approche métiers, capable d’adapter la solution aux besoins qui sont spécifiques au retraitement des eaux de STEP en lagunage », explique Anne Genouel, chargée de projet à la direction technique. « La solution devait également répondre à des contraintes liées à l’emplacement du container, proche des utilités, et à son dimensionnement afin que celui-ci soit en mesure d’absorber l’accroissement d’activité. »

Deux approches ont été soumises et le choix s’est porté sur la solution de BWT. La proximité géographique et la disponibilité des équipes ont été déterminants. « D’autant plus que ce container était le premier du genre à être mis en place au sein du groupe », souligne Anne Genouel qui poursuit : « BWT s’est engagé sur un cahier des charges précis avec obligation de résultats. L’équipe a pris le temps d’adapter une solution standard à l’ensemble de nos exigences en termes d’ergonomie de l’installation, de pilotage de process et de maintenance ».

La solution intègre un système complet de filtration qui permet à la fois d’épurer, d’hygiéniser et d’adoucir l’eau. Le process délivre aujourd’hui une eau retraitée à usage industriel de haute qualité et de grande efficacité.

Un objectif de réduction de l’impact environnemental atteint

Après 18 mois de fonctionnement, le container remplit pleinement sa mission. Sa mise en place a fait l’objet d’une recherche d’optimisation de la part de BWT, d’un appui technique et d’une formation des équipes au démarrage de l’exploitation.

« Notre premier objectif est atteint dans la mesure où nous disposons dorénavant d’un système efficace capable de retraiter près 15 000 m3 par an. Il nous permet de rejeter des volumes supplémentaires en cas de pic d’activité et d’éviter ainsi les situations de stress hydrique tels que les épisodes de canicule, par exemple », observe Julien Millot, directeur du site.

À ce jour, le container pourrait traiter jusque 60 m3. Ce type de projet va dans le sens de l’Agence de l’eau, qui le subventionne. Sur le site de KERVALIS ARMOR, l’eau retraitée répond aujourd’hui à garantir l’absence de risque pour les salariés intervenant sur l’installation.

« Le critère de qualité retenu nous place au-delà des normes exigées et contribue non seulement à réduire l’impact environnemental, mais aussi à rassurer nos collaborateurs sur la fiabilité d’une eau issue de la STEP », atteste Julien Millot. « Nous ne sommes plus limités dans nos volumes de rejets et pouvons envisager la valorisation de nouveaux sous-produits ».

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Equilibre entre bénéfices sanitaires, économiques et environnementaux

Le trai­te­ment de l’eau suppose donc, en fonc­tion des diffé­rents usages, un juste dosage entre le degré de désin­fec­tion et la qualité recher­chée. Alors que les eaux de process privi­lé­gient la sécu­rité des employés et la perfor­mance indus­trielle, les eaux d’uti­lités desti­nées à la produc­tion de vapeur ou de froid font plus parti­cu­liè­re­ment l’objet d’une recherche d’op­ti­mi­sa­tion des coûts d’ex­ploi­ta­tion.

Le choix peut ainsi se porter dans ce cas sur l’élec­tro­lyse de sel, une tech­nique de concep­tion à base de chlore naturel qui associe l’eau, le sel et l’élec­tri­cité. Alter­na­tive écolo­gique à l’in­jec­tion de javel ou de dioxyde de chlore, le procédé repose sur la produc­tion de biocides in situ et à la demande qui répond d’au­tant mieux aux impé­ra­tifs écono­miques et envi­ron­ne­men­taux. La solu­tion, fondée sur l’ac­tion de géné­ra­teurs, permet ainsi la fabri­ca­tion d’une solution désinfectante chlorée, fraîche et à très haut pouvoir désin­fec­tant.

Les actions de trai­te­ment de l’eau répondent in fine à un équi­libre entre les béné­fices sani­taires, sécu­ri­taires, écono­miques et envi­ron­ne­men­taux, et reposent sur l’as­so­cia­tion de plusieurs tech­niques afin de tirer parti du meilleur de chacune d’entre elles.

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