Ressource épuisable et altérable, l’eau est une matière de plus en plus coûteuse dont les frais imputables sont bien souvent sous-estimés, au-delà des coûts les plus visibles liés à l’approvisionnement et au traitement des rejets. En France, son prix reste faible, ce qui peut constituer un frein aux démarches de recyclage qui permettent de moins consommer, de moins rejeter de polluants et de mieux produire.
La recherche de retour sur investissement passe par le besoin d’établir une cartographie dynamique des différents usages de l’eau. Il s’agit avant tout d’identifier les besoins, en termes de quantité et de qualité d’eau à chaque étape des process, les rejets, les intérêts économiques et les contraintes réglementaires, en fonction des secteurs industriels. L’objectif : dresser un « plan de circulation des flux » fondé sur la connaissance des équipements et leur impact afin de réduire les prélèvements à la source et de privilégier le recyclage en circuit court, au plus près des usages.
L’efficacité hydrique relève d’une stratégie globale de recyclage des eaux perdues, renforcée par la multiplication des arrêtés de sécheresse et les restrictions d’eau. D’elle vont dépendre le choix des investissements et la mise en œuvre d’un plan d’actions ad hoc. Selon un principe : il s’agit de traiter l’eau « usée » d’un process ou en sortie de la station d’épuration (STEP) du site pour un autre usage (eaux de lavage, eaux d’utilité, alimentation de tours aéroréfrigérantes).
La recirculation de l’eau peut se faire à plusieurs niveaux, soit en boucle courte au cours du process et avant la STEP, soit en boucle longue après la station d’épuration, en fonction de la qualité d’eau ciblée. Près de 60 % des entreprises issues des industries alimentaires affirment aujourd’hui vouloir augmenter leur part de recyclage de l’eau. Pour la grande majorité de celles qui se sont déjà engagées dans cette démarche « ReUse » (90 %), au titre de pilotes à l’échelle industrielle ou de projets plus formalisés, elles procèdent à la réutilisation de l’eau en boucle courte, selon un schéma qui reste le moins onéreux. (1)
Guidées par l’efficacité hydrique, les stratégies de recyclage constituent un réel gisement d’économies. Pour autant la maturité des industriels varie selon les filières, les typologies d’eau et les contraintes réglementaires ou locales. Au sein de l’agroalimentaire par exemple, le secteur de la laiterie / fromagerie est fortement engagée dans les actions de recyclage et affiche des politiques effectives en matière de management de l’eau.
Au cœur des procédés industriels, la qualité de l’eau agit directement sur la qualité de la production et sur le fonctionnement global de l’usine. Parce qu’elle influe sur la performance énergétique et industrielle, l’eau doit être analysée parmi les différents éléments qui interagissent tout au long de la chaîne de production. L’apport des technologies, au travers notamment des calculs prédictifs issus de l’historisation des données, représente une autre source d’efficacité qui permet à la fois d’économiser l’énergie et l’eau, d’optimiser les productions et de développer un management de l’eau plus vertueux.
Qu’elle soit agroalimentaire, chimique, pétrolière et gazière, minière ou encore papetière, l’industrie dans son ensemble est concernée. De plus en plus, elle s’accorde à voir dans l’efficacité hydrique un levier de compétitivité, et dans la revalorisation des eaux usées, une voie à encourager et à privilégier.
(1) Enquête « Revalorisation des eaux perdues dans les process », menée par BWT auprès de 150 entreprises du secteur agroalimentaire (avril 2019)Vous voulez en savoir plus ?
Pour les industriels, si la réduction de leur consommation d’énergie constitue bien sûr l’objectif principal, l’aide financière obtenue dans le cadre du dispositif CEE est souvent également l’occasion de gagner en productivité tout en modernisant leur outil de production.
De nombreux équipements sont éligibles aux CEE dans le cadre des processus industriels, et prévues par fiches d’opérations standardisées :
Outre le financement des opérations éligibles CEE, c’est aussi la question de l’accompagnement des industriels qui entre très souvent en jeu. Aujourd’hui, la plupart des bénéficiaires peuvent directement s’adresser aux obligés ayant mis en place un dispositif d’accompagnement.
C’est par exemple le cas d’EDF qui a mis en place un dispositif d’accompagnement national, relayé par des chargés de relations partenaires CEE régionaux. Un accompagnement qui s’avère complet, depuis l’étude des opérations éligibles jusqu’à l’encaissement de la prime économie d’énergie, en passant par le calcul du coût de l’opération et des économies d’énergie potentielles sur l’ensemble du cycle de vie de l’équipement concerné.
D’autres acteurs peuvent prendre le relais auprès des industriels le cas échéant : les délégataires d’obligations (entreprises spécialisées dans le dispositif), les fabricants, les fournisseurs ou installeurs d’équipements ayant passé un contrat avec un obligé (c’est le cas de BWT pour la fiche IND-UT-125), ainsi que les bureaux d’études.
En fonction du coût de l’opération et de son financement (qui peut atteindre 100 %), le retour sur investissement peut donc être particulièrement rapide (voire immédiat) et, dans tous les cas, se limite à quelques mois.
En conclusion, il est à rappeler que, depuis le 1er janvier 2019, les sites dits « EU ETS » (European Union Emission Trading Scheme), à savoir soumis aux quotas d’émissions de CO2, sont désormais éligibles aux CEE pour les aménagements leur permettant de limiter ces émissions. Pour BWT, c’est un axe d’accompagnement fort de ses clients industriels pour 2020 et 2021, la quatrième période ayant été étendue jusqu’à fin 2021.
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Sources : ADEME et atelier organisé par BWT avec comme intervenants : Julie Pisano de l’ATEE – Club C2E, Nathalie Barnier de EDF, Emmanuelle Le Guern de BWT.